LE POING FUNAKOSHICette forme de poing apparaît dans les livres de Maître Gichin Funakoshi :
« Karaté Jutsu, la bible du karaté-dô » de 1925 (Budo Editions 2001) et
« Karaté-dô Kyôhan, le livre du Maître » de 1935, France Shotokan, 1979.
La majorité d’entre nous avons appris à fermer le poing en repliant les phalanges, phalangines et phalangettes dans la paume de la main puis à les enserrés avec le pouce. Figure A. C’est le poing typique du karaté.
Une autre forme existe employée par Maître Funakoshi et d’autres anciens maîtres du karaté, dans cette forme on ne replie les phalanges, phalangines et phalangettes que du majeur, de l’annulaire et de l’auriculaire. L’index quant à lui n’aura que la phalange et la phalangine de repliées la phalangette elle restera droite et reposera sur la base du pouce et le pouce enserrera l’index contre le majeur.
Pour certains cette forme de poing viendrait de Shuri, pour d’autres de Naha.
Maître Funakoshi utilisait les 2 méthodes.
Dans la forme du poing typique l’annulaire et l’auriculaire sont forts.
Dans la forme du poing Funakoshi l’index et le majeur sont beaucoup plus forts, c’est un avantage indéniable lorsque l’on frappe en Seiken, Uraken, Ippon ken, Nakadaka Ken etc. Cette forme demande une plus grande expérience du Karaté à cause de la faiblesse de l’annulaire et de l’auriculaire, elle n’est donc pas adaptée pour des débutants.
Masatoshi Nakayama élève du Maître et premier instructeur en chef de la JKA, dans « karaté dynamique » 1966 écrit :
« Cette façon de fermer le poing était employée couramment jusqu’à il y a environ 30 ans, mais peu de karatékas l'utilisent aujourd'hui. Sa popularité a régressé, malgré que l'index et le doigt moyen forment une boule serrée, parce que le petit doigt tend à être trop lâche et faible. De plus, pour débuter il est très difficile de fermer le poing de cette manière. Cependan, si on s'habitue à cette méthode le poing peut être rapidement formé. Les deux méthodes de fermeture de poing sont utiles. »
Une explication plus ésotérique explique qu’en fermant le poing, en laissant l’index droit, la paume de la main forme une cavité pour laisser passer l’énergie.